| Dernières réponses | |   papymougeot a écrit :
(Un journaliste interroge une femme blanche, dans une épicerie arabe)
- Excusez moi madame, je suis journaliste au « Matin ». Je fais un reportage sur le 20ème arrondissement. J’aimerais vous poser quelques questions.
- Ah, ben , vous pouvez pas mieux tomber ! Parce que le quartier, je le connais ! J’y suis née alors… et mon père aussi. On habite rue Lepic depuis 1903, voyez…
(à l’épicier) ha, j’allais oublier tu me mets un demi-litre d’huile de palme aussi, hein…
– (le journaliste) C’est un kaftan que vous portez ?
- Quoi, ma robe ?… je sais pas …c’est des robes qu’on trouve dans toutes les boutiques du quartiers pourquoi ?
- Et ça, c’est un tchador ?
- Un tchador ?
- Heu, oui, ce que vous portez sur la tête, là… c’est un tchador, non ?
- Ha, vous voulez dire mon fichu ?… ben toutes les femmes portent ça dans l’ quartier… et puis c’est pratique, on a moins souvent besoin d’aller au coiffeur, hein…
(à l’épicier) salam alikoum m’sieur ben larbi
- (l’épicier) Alikoum salam madame Dupont !
- Le mercredi c’est le jour de mon poulet piri piri… c’est une sauce à l’huile de palme. Avec des arachides pilées, du lais de noix de coco et du gingembre… Où il est passé encore celui là ?! Mohamed !! Mohamed ! aroi mena ! ktir. Ktir ! Mohamed !
- J’arrive m’man !
- (le journaliste) Vous parlez l’arabe ?
- Qui, moi ?… Non. C’est de l’argot de par ici… je savais même pas que c’était de l’arabe !
- Votre fils s’appelle Mohamed ?
- Non, il s’appelle Jean-michel. C’est lui qui veut qu’on l’appelle Mohamed… y dit que Jean-Michel c’est ridicule… Qu’avec un nom comme ça, ses copains, à l’école, se foutaient de lui… Remarquez, Jean-Michel, ça sonne bizarre, trouvez pas ?
Et puis Mohamed, c’est pas plus mal, vu que mon mari s’est converti à l’islam…
- Votre mon mari s’est converti à l’islam ?
- Ben oui. Il est chef d’équipe chez Renault… Il avait toujours des histoires… Une fois c’était un boulon qui lui tombait sur la tête, une autre, on l’poussait dans l’escalier, des trucs comme ça, quoi…
Alors un jour il m’a dit : Poupoune, faut s’adapter ! Faut regarder vers l’avenir ! Je me fais musulman ! J’touve qu’il a raison, faut s’adapter aux coutumes du pays où on vit sinon on a qu’à s’en aller, pas vrai ?
- (le journaliste) Et maintenant avec ses ouvriers ?
- Oh, il a plus de problème… Paraît qu’ils cherchent même plus à le coincer dans les toilettes pour le sodomiser, c’est vous dire, hein ! … sodomiser, c’est un mot arabe ?
- Et il y a du racisme dans le quartier ?
- Hou, la, la, oui alors ! Prenez notre immeuble par exemple, hein… en dehors de nous, c’est surtout habité par des ivoiriens – des gens très gentils d’ailleurs – mais ils sont tous baoulés sauf une famille qu’est bété… c’est des ethnies différentes qui peuvent pas se sentir, comme les kabiles et les arabes, quoi…
Ben faut voir comment qu’les baoulés y traitent les bétés, hein ! hou, la, la, ben oui, qu’y a du racisme dans l’quartier !
- Et vous, vous n’avez pas de problèmes ?
- Vous voulez dire nous, les français ?
- Oui.
- Ho, nous, on est bien accepté… faut dire qu’on est pas bien nombreux, hein… bien sûr vaut mieux qu’on s’fasse pas trop remarquer, quoi…
- Et qu’est-ce que vous pensez de Le Pen ?
- Le Pen ? De quelle ethnie il est déjà, celui-là ?
- Il est breton.
- Ah oui c’est ça. Je ne sais pas pourquoi mais les Bretons m’on toujours fais penser aux Bamilongos de la Haute-Volta.
- Mais… ses idées politiques ?
- Oh, vous savez, la politique, c’est une question d’ethnies. De quelle ethnie il est, le président Mitterrand ?
- Heu… il est gascon, je crois…
- Qu’est ce que je vous disais ?! Tout ça c’est des histoires de rivalités tribales…
- (le journaliste) Le quartier doit vous paraître tout de même bien changé depuis votre enfance…
- Bof, non, j’trouve pas… enfin, peut-être un petit peu quand même… mais Paris sera toujours Paris, allez…
C’est ici que j’habite.
- Alors comment y va, votre gamin madame M’Bo Keita ?
- Oh, y va pas bien M’ame Dupont, y va pas bien…
- Ben tenez, mettez lui ça autour du cou… c’est un marabout de la rue Lepic qui me l’a donné pour mon cadet, pour les oreillons c’est radical !
- Su’ qu’ça doit êt’ adical, là, Ma’me Dupont… les ma’abouts d’la ‘ue Lepic, c’est les meilleurs d’af’ique, alo’…
- On est arrivé.
- C’est quoi ces dessins ?
- Ca veut dire que mon mari est hadj…
- (le journaliste) Hadj ?
- Oui hadj… vous savez pas c’que ça veut dire, hadj ?
- Non
- Ben ça veut dire que mon mari a fait son pèlerinage à la Mecque… il a profité d’un voyage organisé par le comité d’entreprise…
Bonjours madame Si Sallah
- Bonjour ma’me Dupont
- C’est ma’me Si Sallah, c’est ma voisine.
Et lui, c’est mon mari… Je vous le présenterai quand il aura fini sa prière.
- Il a l’air très pratiquant…
- Oui, hein… il s’est converti pour s’adapter mais petit à petit il est devenu très croyant… Remarquez il à toujours eu l’esprit religieux… il a été longtemps à la CGT, vous savez…
vous allez goûter mon vin de palme, vous m’en direz des nouvelles !
- Antoinette ?
- Yvette ! Gaston ! c’est gentil d’être venus !
(un couple entre, vêtu à la mode chinoise et s'inclinant pour saluer, mains jointes)
- Je vous présente ma sœur Yvette et Gaston, son mari… ils habitent le quartier Chinois du 13ème arrondissement…
Ainsi va la vie ....... |
J'ai trop ri, merci papy ! bien content d'avoir quitté Paris (enfin Garches, sa banlieue) pour l'ardèche. Ici les moutons ne sont pas égorgés dans des baignoires et les poulets finissent relativement bien, sauf ceux des commissariats !
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| | ils ont des chapeaux ronds vive la Bretagne, ils ont de chapeaux ronds vive les Bretons !
en route vers le futur 2025 ! no commente .
pas mal pour finir la journée.
amities de gaillard.
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| | (Un journaliste interroge une femme blanche, dans une épicerie arabe)
- Excusez moi madame, je suis journaliste au « Matin ». Je fais un reportage sur le 20ème arrondissement. J’aimerais vous poser quelques questions.
- Ah, ben , vous pouvez pas mieux tomber ! Parce que le quartier, je le connais ! J’y suis née alors… et mon père aussi. On habite rue Lepic depuis 1903, voyez…
(à l’épicier) ha, j’allais oublier tu me mets un demi-litre d’huile de palme aussi, hein…
– (le journaliste) C’est un kaftan que vous portez ?
- Quoi, ma robe ?… je sais pas …c’est des robes qu’on trouve dans toutes les boutiques du quartiers pourquoi ?
- Et ça, c’est un tchador ?
- Un tchador ?
- Heu, oui, ce que vous portez sur la tête, là… c’est un tchador, non ?
- Ha, vous voulez dire mon fichu ?… ben toutes les femmes portent ça dans l’ quartier… et puis c’est pratique, on a moins souvent besoin d’aller au coiffeur, hein…
(à l’épicier) salam alikoum m’sieur ben larbi
- (l’épicier) Alikoum salam madame Dupont !
- Le mercredi c’est le jour de mon poulet piri piri… c’est une sauce à l’huile de palme. Avec des arachides pilées, du lais de noix de coco et du gingembre… Où il est passé encore celui là ?! Mohamed !! Mohamed ! aroi mena ! ktir. Ktir ! Mohamed !
- J’arrive m’man !
- (le journaliste) Vous parlez l’arabe ?
- Qui, moi ?… Non. C’est de l’argot de par ici… je savais même pas que c’était de l’arabe !
- Votre fils s’appelle Mohamed ?
- Non, il s’appelle Jean-michel. C’est lui qui veut qu’on l’appelle Mohamed… y dit que Jean-Michel c’est ridicule… Qu’avec un nom comme ça, ses copains, à l’école, se foutaient de lui… Remarquez, Jean-Michel, ça sonne bizarre, trouvez pas ?
Et puis Mohamed, c’est pas plus mal, vu que mon mari s’est converti à l’islam…
- Votre mon mari s’est converti à l’islam ?
- Ben oui. Il est chef d’équipe chez Renault… Il avait toujours des histoires… Une fois c’était un boulon qui lui tombait sur la tête, une autre, on l’poussait dans l’escalier, des trucs comme ça, quoi…
Alors un jour il m’a dit : Poupoune, faut s’adapter ! Faut regarder vers l’avenir ! Je me fais musulman ! J’touve qu’il a raison, faut s’adapter aux coutumes du pays où on vit sinon on a qu’à s’en aller, pas vrai ?
- (le journaliste) Et maintenant avec ses ouvriers ?
- Oh, il a plus de problème… Paraît qu’ils cherchent même plus à le coincer dans les toilettes pour le sodomiser, c’est vous dire, hein ! … sodomiser, c’est un mot arabe ?
- Et il y a du racisme dans le quartier ?
- Hou, la, la, oui alors ! Prenez notre immeuble par exemple, hein… en dehors de nous, c’est surtout habité par des ivoiriens – des gens très gentils d’ailleurs – mais ils sont tous baoulés sauf une famille qu’est bété… c’est des ethnies différentes qui peuvent pas se sentir, comme les kabiles et les arabes, quoi…
Ben faut voir comment qu’les baoulés y traitent les bétés, hein ! hou, la, la, ben oui, qu’y a du racisme dans l’quartier !
- Et vous, vous n’avez pas de problèmes ?
- Vous voulez dire nous, les français ?
- Oui.
- Ho, nous, on est bien accepté… faut dire qu’on est pas bien nombreux, hein… bien sûr vaut mieux qu’on s’fasse pas trop remarquer, quoi…
- Et qu’est-ce que vous pensez de Le Pen ?
- Le Pen ? De quelle ethnie il est déjà, celui-là ?
- Il est breton.
- Ah oui c’est ça. Je ne sais pas pourquoi mais les Bretons m’on toujours fais penser aux Bamilongos de la Haute-Volta.
- Mais… ses idées politiques ?
- Oh, vous savez, la politique, c’est une question d’ethnies. De quelle ethnie il est, le président Mitterrand ?
- Heu… il est gascon, je crois…
- Qu’est ce que je vous disais ?! Tout ça c’est des histoires de rivalités tribales…
- (le journaliste) Le quartier doit vous paraître tout de même bien changé depuis votre enfance…
- Bof, non, j’trouve pas… enfin, peut-être un petit peu quand même… mais Paris sera toujours Paris, allez…
C’est ici que j’habite.
- Alors comment y va, votre gamin madame M’Bo Keita ?
- Oh, y va pas bien M’ame Dupont, y va pas bien…
- Ben tenez, mettez lui ça autour du cou… c’est un marabout de la rue Lepic qui me l’a donné pour mon cadet, pour les oreillons c’est radical !
- Su’ qu’ça doit êt’ adical, là, Ma’me Dupont… les ma’abouts d’la ‘ue Lepic, c’est les meilleurs d’af’ique, alo’…
- On est arrivé.
- C’est quoi ces dessins ?
- Ca veut dire que mon mari est hadj…
- (le journaliste) Hadj ?
- Oui hadj… vous savez pas c’que ça veut dire, hadj ?
- Non
- Ben ça veut dire que mon mari a fait son pèlerinage à la Mecque… il a profité d’un voyage organisé par le comité d’entreprise…
Bonjours madame Si Sallah
- Bonjour ma’me Dupont
- C’est ma’me Si Sallah, c’est ma voisine.
Et lui, c’est mon mari… Je vous le présenterai quand il aura fini sa prière.
- Il a l’air très pratiquant…
- Oui, hein… il s’est converti pour s’adapter mais petit à petit il est devenu très croyant… Remarquez il à toujours eu l’esprit religieux… il a été longtemps à la CGT, vous savez…
vous allez goûter mon vin de palme, vous m’en direz des nouvelles !
- Antoinette ?
- Yvette ! Gaston ! c’est gentil d’être venus !
(un couple entre, vêtu à la mode chinoise et s'inclinant pour saluer, mains jointes)
- Je vous présente ma sœur Yvette et Gaston, son mari… ils habitent le quartier Chinois du 13ème arrondissement…
Ainsi va la vie .......
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