Sujet :

PREMIERE DEFAITE DE BUSH !

papymougeot
   Posté le 12-04-2004 à 10:14:33   

Bon lundi de Paques.


L’ordre ou le désordre... A Madrid, Moscou et Paris nous venons de vivre, en direct, trois événements représentatifs de leur sempiternel conflit. Pour l’instant l’ordre l’emporte, en apparence tout au moins, mais le désordre a la vedette. 244 morts, 1 500 blessés, un pouvoir balayé que personne ne voyait menacé, ce n’est pas rien.

Sans doute l’Espagne en a vu d’autres. Toute son histoire, souvent tragique, l’atteste. Ce n’est pas celle de l’Amérique qui n’a que la guerre de Sécession et l’extermination des Indiens à mettre au compteur national. La guerre civile 1935-39 n’est pas si loin.

400 000 morts, ce n’est pas six millions. Ça marque quand même... Depuis que nous en sommes revenus au pas allègre de la paix, comme chantait la Phalange, le terrorisme basque, 900 morts, n’a cessé d’ensanglanter le présent, que ses victimes fussent ciblées ou innocentes, comme l’étaient celles des bombardements terroristes de nos amis américains, en 1941-44. Le sang, la souffrance, le chant funèbre des familles dans le malheur, les Espagnols connaissent...

Du reste ce qui frappa le plus dans le dernier drame, c’est l’impact politique, immédiat et dévastateur. Le jeudi 17 mars, aux aurores, le gouvernement de M. Aznar, après huit années d’une réussite économique et sociale exemplaire, était donné largement vainqueur des élections législatives du dimanche.

La seule question en suspens était la répartition des sièges aux Cortes. Le Parti Populaire obtiendrait-il la majorité absolue ? Devrait-il se contenter d’une majorité relative ? Le suspens étreignait les meilleurs esprits.

Trois jours plus tard la réponse arrive, fracassante. C’est la minorité qui est absolue. Les corps déchiquetés par l’explosion des wagons ont retourné l’opinion. Le peuple souverain accuse la politique étrangère de M. Aznar d’être responsable de l’attentat. Il le condamne et le sanctionne. Même parmi ses électeurs, de gros bataillons votent contre lui et, par voie de conséquence, ce sont les socialistes, opposés à la guerre en Irak, qui l’emportent.

Aussitôt les voix du parti américain en Europe s’élèvent, et d’abord celles, angoissées et fiévreuses, qui savent si bien utiliser le terrorisme islamique pour justifier le terrorisme israélien. Il en est d’autres - hélas ! - qui parlent de "capitulation". D’anciens munichois dénoncent le nouveau Munich. Un cri domine : "C’est la victoire de Ben Laden !"

Jugement sommaire et faux. Ce n’est pas Ben Laden qui a gagné, c’est Bush qui a perdu, et, avec lui, tous ceux qui, à son incitation, prétendaient éradiquer le terrorisme musulman en détruisant l’Irak laïque de Saddam Hussein, au lieu d’essayer de s’en servir, en se souvenant de Mustapha Kemal Atatürk.




blaireaux
   Posté le 12-04-2004 à 10:23:21   

Papy à écrit :il fait beau aujourd'hui:Vue ce que tu a écrit, il ne fait pas beau pour tous le monde.
A+