| papymougeot | OCCITANIE | Administrateur |  | 851 messages postés |
| Posté le 24-04-2004 à 17:00:49
| C’est Chirac, l’alchimiste, qui transmute une situation difficile en situation catastrophique. En 1975, Premier ministre de Giscard, il fait voter une partie de la droite avec la gauche, pour réussir à obtenir la majorité sur la loi légalisant l’avortement, dans un pays qui vieillit de plus en plus. En 1981, il favorise l’élection de Mitterrand en incitant la droite et l’extrême droite à ne pas voter pour Giscard. Il réussit : 15 millions de voix, contre 14. En 1981, la dette extérieure est de 187 millions de francs. En 2004, elle est de mille milliards d’euro. C’est-à-dire de plus de 6 mille milliards de francs. Entre 1981 et 2004, Chirac a été deux ans Premier ministre (1986-1988) et neuf ans président de la République (1995-2004). Jamais il n’a pris le peuple à témoin de ce séisme monétaire. En 1992, chef de la minorité, Chirac appelle les électeurs de droite à voter avec les socialistes le traité de Maastricht qui va nous livrer à l’Europe. Il réussit encore de justesse 12 937 324 voix contre 12 342 685. En 1997, président de la République, Chirac dissout l’Assemblée. Toujours alchimiste calamiteux, il transforme une majorité (477 sièges) en minorité (257 strapontins). Il donne le pouvoir pour cinq ans à la gauche sociaIo-communiste, trotskistes et staliniens réunis. On a vu les résultats, d’autant plus fâcheux que Chirac fut un président inerte, et on commence à découvrir les conséquences de l’intense noyautage des administrations, des syndicats, de l’audiovisuel et de la presse. L’immigration a galopé. Les prisons sont archi-pleines. Les hôpitaux sont envahis. La pauvreté augmente. La croissance est celle du chômage. Les patrons investissent en Asie. On vend la terre aux rentiers étrangers. Tous les problèmes tournent à l’épreuve de force. Ce pays béni des dieux se délite. On sent monter le chaos... Je pense à Monsieur Le Berre, qui fut mon maître d’école. Je lui dois d’avoir été reçu au certificat d’études. Un miracle. A cette époque, même à l’école laïque, on faisait des miracles. Je le revois... Il était modestement vêtu d’une blouse grise, mais cravaté sur un appareil en celluloïd qui faisait rebiquer ses cols de chemise. Debout devant le tableau noir, les yeux bleus, le teint de ce rose cornouaillais que donnent la brise de mer et le cidre de Fouesnant, une règle au bout des doigts, il battait la mesure de L’Hymne à la joie, musique de Beethoven, paroles de Maurice Bouchor. Pénétrés par les vertus de la République, les yeux levés sur l’avenir, nous chantions : Temps prédits par les ancêtres Temps sacrés, c’est vous enfin... Où sont-ils donc ?
(F.Brigneau)
-------------------- "Si la connerie était de l'essence, on pourrait se passer des arabes." Jean Vautrin |
| narsas | Ni dieu, ni maître. | super membre |  | 571 messages postés |
| Posté le 24-04-2004 à 20:03:24
| Je suis séduit par ce message, car j'ai vécu les mêmes sensations très peu d'années + tard avec de vrais instits courageux, appliqués et impliqués, et les coups de règles sur les doigts réunis rythmaient les cours. Le résultat du laxisme d'énarques qui se prennent pour une élite, alors qu'ils ne sont qu'une bande d'imbéciles dressés pour les chiffres comme Médor pour les os, nous mène tout droit dans un mur qui frise la dimension de la muraille de Chine. Mais ils continuent à pérorer et a donner des conseils de discipline aux français qui bientôt, je le souhaite, vont leur tomber sur la g......
-------------------- narsas |
| |
|